La congrégation des Bénédictines du Sacré-Cœur de Montmartre (BSCM)
L'AVREF met en garde
Au pied de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, il y a un couvent de bénédictines.
Le prestige du lieu et la pratique de l’adoration perpétuelle sont évidemment favorables à l’éclosion, dans ce cadre, de vocations religieuses.
Pourtant cette Communauté a traversé des difficultés : l’AVREF a reçu au fil des ans des signalements qui se corroboraient et nous incitaient à une mise en garde.
Une « visite apostolique » , c'est-à-dire une enquête avait été décidée par les autorités religieuses
qui ont remis leurs conclusions en août 2013 signées au Vatican par un évêque appartenant à la Congrégation des Instituts de Vie Consacrée.
En premier lieu elles exprimaient leur préoccupation relative aux
« mensonges qui ont été proférés au cours de la visite dans l’intention de protéger la congrégation et son mode de gouvernement ». De même, disaient les visiteurs « il est des silences qui sont coupables ».
En second lieu
« il est apparu que le mode de fonctionnement dans l’Institut pose un sérieux problème. Les Constitutions, comme un certain nombre de règles canoniques ne sont pas respectées soit par ignorance, soit par négligence, soit par mépris. »
Il était rappelé que les élections internes
« doivent être libres, et le vote secret sans que soient données des consignes de vote de la part des supérieures ». Et, ce qui concerne les jeunes femmes tentées par la vie dans cette Congrégation, il était également rappelé que « les périodes du noviciat et des vœux simples doivent être fixées dans les limites fixées par le droit[1] ».
En troisième lieu, était-il consigné,
un autre problème a surgi concernant la liberté personnelle des religieuses et le vœu d’obéissance. Il faut absolument respecter la liberté des personnes en matière de recrutement des vocations où votre manière de faire est trop insistante.
Et ceci vaut pour d’autres communautés ou d’autres mouvements également signalés à l’AVREF :
Il faut dès à présent mettre un terme à cette manière intrusive d’entrer en relation avec des jeunes filles ».
Tenant compte des exigences de la modernité, les enquêteurs ont aussi rappelé que
« la vie religieuse ne saurait imposer un contrôle excessif des communications avec l’extérieur, en particulier par le contrôle de la correspondance. Ce mode de faire doit changer.»
Le domaine de la santé a lui aussi été abordé :
« Les visites médicales n’ont pas à faire l’objet d’un contrôle de la part des Supérieures. Les religieuses doivent aller seules en consultation chez le médecin et ne doivent être accompagnées par une autre religieuse qu’à leur demande explicite. Les traitements médicaux ne doivent pas faire l’objet d’une ratification par une autre religieuse, fût-elle infirmière. Les médecins doivent être choisis librement et le recours à des ordonnances de complaisance doit cesser immédiatement. Il faut aussi sans délai mettre un terme au contrôle du poids des religieuses et les obligations liées à la nourriture. »
En conclusion un commissaire apostolique était nommé pour trois ans afin de remédier aux dysfonctionnements constatés. Le temps a passé et des correctifs ont donc été apportés. Cependant il semblerait que certaines mentalités n’aient pas évolué aussi vite que l’auraient souhaité les autorités ecclésiales.
L’AVREF attire donc l’attention des postulantes et des familles sur les précautions qui seraient donc encore à prendre pour éviter tout engagement trop rapide ou trop irréfléchi dans cette Congrégation.
[1] Il s’agit ici du droit canonique bien entendu.