Prendre conscience
« Sens toi libre de prendre ton engagement »
Cette phrase manipulatoire,
on l’a entendue et on l’entend de plus belle
dans toutes les communautés déviantes.
Employée auprès d’un esprit peu prévenu,
elle est malheureusement efficace neuf fois sur dix.
Il est indispensable de prendre conscience des mécanismes de la manipulation dont vous pouvez être ou avoir été l’objet. Cette manipulation est également désignée comme la « soumission librement consentie », et des auteurs reconnus (Joule et Beauvois) ont démontré que ce sont souvent les techniques les plus simples qui sont les plus efficaces. Ils en ont identifié une douzaine, répondant ainsi à la question : Peut-on influencer quelqu'un au point de l'amener à modifier en toute liberté, sans avoir à exercer sur lui de pressions, ni même sans avoir à le convaincre, ses décisions ou son comportement ?
A titre d’exemple nous citerons 7 de ces TECHNIQUES DE MANIPULATION
parmi les plus connues
● 1. La technique du pied-dans-la-porte qui consiste à utiliser une requête préparatoire pour demander un premier acte peu coûteux
● 2. La technique inverse de la porte-au-nez qui fait croire à la facilité de ce qu’on attend d’une personne suite à une première demande extraordinaire et irréalisable
● 3. La technique de l’étiquetage qui contraint à l’action en convainquant à l’avance la personne pour qu’elle intériorise ce qu’on attend d’elle
● 4. La technique du toucher qui met en confiance
● 5. La technique du « mais vous êtes libre de… ». qui permet de faire accepter plus facilement une requête en faisant appel au sentiment de liberté
● 6. La technique du « leurre » qui engendre une frustration insupportable et incite à accepter ensuite un acte de compensation prévu à l’avance
● 7. La technique du « un peu c’est mieux que rien » incite à ne pas refuser car on demande le minimum, du moins au départ.
Nous illustrerons l’une de ces techniques universellement utilisée, celle du « mais vous êtes libre de… » en citant un extrait de la lettre ouverte que Myriam REMY, ex-membre et victime des BÉATITUDES a écrite le 7 novembre 2018 en s’adressant au gouvernement de ce mouvement suite aux propos de l’assistant général qui s’était exprimé sur une chaîne de télévision en déclarant :Si nous en avions été avertis au préalable de ces façons de faire, nous aurions été sur nos gardes, et nous n’aurions pas eu à faire face à toutes les difficultés résultant d’une soumission librement consentie, c'est-à-dire d’un abus de pouvoir et d’un abus de conscience nous concernant ou concernant nos proches, d’autant plus pervers que « plusieurs décennies de recherche montrent que l'on peut influencer autrui, dans ses convictions, ses choix, ses actes, sans avoir à recourir à l'autorité, ni même à l’information ou à la persuasion »
(cf. Joule et Beauvois, 1998, 2002).
« Personne n’a jamais été contraint de prendre un tel engagement »
« Qu’est-ce qu’une contrainte, lui rétorque Myriam REMY ? Si c’est avoir un pistolet sur la tempe, en effet je n’ai pas vécu cette contrainte.
Mais il existe bien des façons de se sentir contraint, et l’absence de liberté et le faux dilemme [décrit plus haut], induisent bien une contrainte, morale et spirituelle, puisqu’il s’agit de se conformer à un modèle enviable quitte à renoncer à sa liberté, adhérer à la pauvreté radicale pour suivre le Christ, vivre la mort à soi-même, obéir aveuglement au berger qui a reçu le charisme de discerner pour nous ce à quoi nous sommes appelés…
C'est la même contrainte intériorisée qui m'a fait accepter, que moi, mère de famille, je fasse la queue à la fin des repas pour demander au berger la
« permission » d'aller faire des courses.
.