Sortir

Situation du sortant : une épreuve

La sortie provisoire ou définitive d’une communauté est prévue par le Droit Canon (Droit officiel de l’Eglise). Il n’y a pas lieu d’être choqué parce que le parcours personnel vis à vis de Dieu est plus important que les vœux eux-mêmes. Lorsqu’une religieuse ou un religieux  sort définitivement, il doit se réinsérer dans la société et, en général, trouver un travail; pour cela il est pratiquement nécessaire que les futurs membres de Communautés aient acquis une véritable qualification professionnelle avant d’entrer. Il est vivement souhaitable aussi  qu’ils  aient travaillé au moins un an dans cette qualification.
  Quitter la vie religieuse a toujours été une épreuve pour celui qui s’en va. Il ne serait, par conséquent, pas juste de banaliser ou de relativiser ce fait.

Raisons de sortie

Toutes les sorties ne se ressemblent pas pour diverses raisons :
OBJECTION DE CONSCIENCE
Chaque fois que les règles et les pratiques de la communauté ne correspondent pas à l’idéal chrétien qui avaient été à l’origine du désir d’entrer dans une communauté: ces motifs conduisent à une objection de conscience. Dans ce cas, il arrive que des départs soient groupés.
 ETAT DE SANTE
Chaque fois que des jeunes ont été poussés à prononcer leurs vœux dans un état de santé délabré, lorsque leur état a empiré ils se sont vus déplacés et/ou rejetés par la Communauté sans préavis, parce qu’ils représentaient une charge pour cette dernière et un obstacle à sa bonne réputation.
MAUVAIS TRAITEMENTS
Chaque fois qu’il y a eu mauvais traitements. ceux qui les ont subis, devenus vulnérables, mettent des mois, sinon des années, à récupérer, tout en étant à la charge de leur famille, de l’Etat ou des deux.
TROMPERIE
Quand il y a eu dol (tromperie), les religieux, victimes, peuvent demander une nullité de vœux perpétuels à l’Officialité du lieu de la maison mère. Il faudra, dans ce cas, recourir à un avocat ecclésiastique pour établir un dossier.
DEPRESSION
Quand certaines violences, contraintes ou excès conduisent à des dépressions pouvant aller jusqu’au suicide. Pour ceux qui sont le plus gravement atteints, ils ne sortent que pour être hospitalisés en psychiatrie

Symptômes à la sortie

OPPRESSION : le pouvoir s’étend au for interne (oppression).
ENDOCTRINEMENT : Seule compte la parole du fondateur ou du supérieur (présomption de vérité, endoctrinement, autosuffisance).
 FERMETURE AU MONDE : Les relations en dehors du groupe sont rompues.
 CULPABILISATION : La personne qui envisage une sortie est culpabilisée sans cesse.
DEGRADATION DE LA SANTE : Les supérieurs l’engagent à «tenir» au détriment de sa santé au nom d’un héroïsme ou d’une fidélité au Christ.
REJET : Après la sortie, rupture radicale de l’ordre avec le religieux et sa famille. Les moyens financiers, la couverture sociale sont alors inexistants (exploitation).

Sort de la victime

Que devient la victime, comment a-t-elle été poussée à bout ?
SIDERATION Elle a honte, elle ne se plaint pas. Elle est vidée, dans un état de sidération ou d’hébétude qui l’isole et l’empêche de parler.
SOUFFRANCE Son isolement, sa faiblesse et sa souffrance contribuent au refoulement de ses blessures.
INCOMPREHENSION  Elle n’est pas comprise par son entourage qui attend d’elle qu’elle se prenne en main au plus vite, alors qu’elle n’est plus en état de le faire.
CULPABILISATION Elle s’attribue à elle-même la cause de son échec, alors que c’est la Communauté qui en porte la responsabilité.
IMPUISSANCE Il est quasiment impossible d’apporter une preuve vis à vis d’un tiers ou de la Justice quand la victime a pour seuls témoins des membres de cette même Communauté.

Conclusion

«Si ton supérieur te demande quelque chose qui va contre ta conscience, n’obéis pas à ton supérieur, mais à ta conscience».
CODE DE DROIT CANONIQUE
 Le Code de Droit Canonique prévoit qu’il est toujours possible de quitter la vie religieuse. Différents cas peuvent se présenter.
1. Cas de convenance personnelle : Dans le cas d’une sortie définitive, il faut demander à l’Evêque concerné à être relevé de ses vœux. Aucune indemnité ne pourra être demandée à la Communauté pour les années qui y ont été passées. Selon le droit canon, seuls, les profès perpétuels peuvent demander, par écrit, une aide financière à leur ancienne communauté qui n’est jamais tenue de la leur accorder et n’a envers eux qu’une obligation de charité.
2. Cas de nullité des voeux : Dans ce cas on ne parlera pas d’annulation des voeux, mais plutôt d’un constat de carence dans l’engagement initial, par exemple par défaut de clairvoyance.
3. Expiration de voeux temporaires : Elle donne évidemment entière liberté de quitter une Communauté.
4. Changement de Communauté: C’est également le fait de quitter une Communauté pour en rejoindre une autre dans laquelle on se sent plus à    l’aise. De tels changements sont possibles et doivent normalement se régler au cas par cas avec les Autorités religieuses.
Dans tous les cas le droit canon prévoit  que « L’institut gardera l’équité et la charité évangélique à l’égard du membre qui en est séparé » et le canon 1397 précise qu’il y a faute punissable à enlever ou retenir une personne par violence ou par ruse. Reste alors à démontrer l’emploi de mécanismes d’emprise mentale qui relèvent de la ruse et sont une forme aujourd’hui reconnue et démontrée de violence psychologique.

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